Simone de Beauvoir, Colette, Hannah Arendt, Sylvia Plath, Frida Kahlo, Niki de Saint Phalle... mais aussi Ève et Venus. À travers cette petite expo de mezzanine, le Thyssen de Madrid rend hommage à quelques femmes rebelles, peintes par l'artiste asturienne Chechu Álava.
L'artiste espagnole met en scène la vie imaginaire de femmes qui ont marqué l'histoire moderne et d'héroïnes de la mythologie. Des femmes qui à leur manière ont défié la société patriarcale. Des artistes, des intellectuelles, des écrivaines. Des précurseures de ce que les femmes peuvent faire aujourd'hui, disons, avec moins de difficultés. Les modèles de Chechu Álava ont en commun un destin compliqué, et d'avoir dû, pour s'imposer, défier les normes de leurs époques.
Au départ du balcon du premier étage du musée, la commissaire de cette exposition nous emmène à travers le Thyssen pour des dialogues avec quelques-unes des grandes œuvres des collections permanentes tels une vierge de Marc Chagall, un nu de Ernst Ludwig Kirchner, un crépuscule d'Edvard Munch.
Chechu Álava, Hannah Arendt, 2012, huile sur toile, 41x33cm, Ionna & Alexander Ars Scrinium
Dans ses galeries de portraits, l'histoire de l'art nous a habitués à des épouses, des muses, reflets du désir masculin. Rarement à des femmes indépendantes. Le travail de Chechu Ávala nous propose une réflexion sur le genre du portrait, à la rencontre de personnalités complexes, de talents singuliers qui ont évolué à contre-courant.
Pour Chechu Ávala, "elles nous ont ouvert les portes", ces héroïnes pour les jeunes générations, qui ont tout à apprendre de leurs expériences et de leur résilience.
Chechu Álava. Rebeldes est le troisième volet du programme Kora, qui chaque année présente au Musée Thyssen une exposition qui parle de genre.
Chechu Álava, Frida fumant en rose, 2019, huile sur toile, 55x46cm, collection de l'artiste
Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
Jusqu'au 29 mars 2020
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