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Malasaña, Chueca, Lavapiés... Les quartiers tendance de Madrid font semblant de se faire concurrence. les hipsters passent de l'un à l'autre, histoire de vérifier si l'herbe n'a pas verdi à côté...

MALASAñA

LE BERCEAU DE LA MOVIDA

"Les rues sont pleines de gens de toutes sortes, c'est resté le quartier de la Movida. Mais c'est un vieux quartier populaire, même si certains immeubles paraissent plus bourgeois. Moi, je suis ravie d'être née ici."

—  Rosi, habitante depuis 1943

 Un beau capharnaüm, entre Gran Vía et Fuencaral. C'est le berceau de la Movida, où aujourd'hui, les groupes d’amis et les familles viennent flâner tous les jours de la semaine. Une ambiance décontractée de rues semi-piétonnes, concept stores, friperies vintage, librairies, barbiers, restos végétariens, bars à tapas, pâtisseries décomplexées, galeries d'art, épiceries, magasins de déco, bars branchés et bistros de quartier. Et une population de plus en plus jeune, qui croise avec les natifs du quartier, distribué autour de la plaza de Mayo - où d'après le Sunday Times, il y a des choses à faire tout le temps !

C'est le quartier central de la nuit madrilène. Autour des terrasses, prises d'assaut dès la sortie des bureaux, les plus fauchés se retrouvent autour de botellones* et de milongas en plein air. Sa renommée de quartier qui ne dort jamais n'est pas usurpée. Mais Madrid est comme ça.

alasaña n'est pas seulement un quartier de Madrid. C'est aussi son histoire et un peu son avenir. En tout cas, Malasaña, c'est pour nous la zone de Madrid qui assemble le mieux hier et aujourd'hui, entre maxi-cosy et punks à chiens, dans une cohabitation douce et facile.

La Plaza del Dos de Mayo, son marché aux puces et ses terrasses

Le cœur du quartier, où s'installe ce tout petit marché, orienté vieilles affiches de cinéma, jouets, bouquins, artisanat africain, plantes, bijoux anciens, fripe, etc. Les vendeurs sont lookés, entre hippies et rockeurs.

En fin de semaine, à partir du jeudi.

En terrasse on ne sait jamais si l'on est assis chez l'un ou chez l'autre... Les tables s'imbriquent dans la bonne humeur de la placette la plus amusante de Madrid. En soirée, il faut se ruer sur une chaise dès qu'elle se libère. La journée, dès le petit déjeuner, c'est un havre de paix. Le personnel est joli, dépassé et gentil !

madrid-bars-terrasse
calle del Pez
PLAZA de las
comendadoras

PLAZA DE LAS COMENDADORAS

Sur cette belle place située à l'écart de l'agitation, il y a une église en travaux, des jeux pour enfants, des bancs, des bars branchés (on aime bien le Café Moderno, le Cangrejero et le Café Federal), des façades ensoleillées.

Peu de monde en journée, le soir, c'est plus animé, la place est au croisement de plusieurs rues fréquentées par les jeunes Madrilènes, entre Conde Duque et la plaza del Dos de Mayo.

C/ NOVICIADO

C'est juste une rue, mais elle nous a surpris puis séduits lors d'une promenade perdue... Quelques maisons basses qui n'ont rien à faire à deux pas des gratte-ciels de Gran Via, des façades colorées, des commerces typés, deux ou trois bars branchés (on est à proximité de Conde Duque). 

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ÉGLISE DE la Buena Dicha

Une église moderniste (1917) très intéressante. Remarquable, la façade qui mêle envolées gothiques et citations mudéjares. L'intérieur, parfaitement restauré, cache une belle chapelle à la Vierge de la Miséricorde, un ensemble sculpté du 17° siècle. Et une coupole bleu ciel splendide !

L'église occupe la place d'un hospice qui acceuillit pauvres et malades dès 1594, ce qui ne lui a pas évité d'être rasé à la fin du 19°.

C'est ici que fut enterrée Manuela Malasaña, martyre du soulèvement du 2 mai contre les troupes de Napoléon, et qui a donné son nom au quartier. 

c/ de Silva 21, Malasaña Madrid

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Conde Duque CENTRE CULUREL

La restauration de ce bâtiment militaire pour un centre culturel polyvalent est une des bonnes surprises de Madrid. 

On adore pour la vivacité de la programmation ! Sur 60.000 mètres carrés : théâtre, expos et deux grands patios dédiés l'été au cinéma, à la musique, et à des afterworks branchés.

Conde Duque est l'ancienne caserne de la garde royale, construite entre 1717 et 1730 pour Philippe V, premier des Bourbons d'Espagne. C'est le dernier grand exemple de l'architecture madrilène, avant le triomphe du style italien qui caractérise le Palais Royal.

c/ Conde Duque 11, Madrid 

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MUSÉE DU ROMANTISME

Un cadeau bling-bling de la capitale de l'Empire... Il nous parle de la vie culturelle, politique et quotidienne du Madrid Romantique. C'est l'ancien palais du Marquis de Matallana, construit en 1776, qu'on visite comme on visiterait une maison (de riches) : salle de danse, salons, fumoir, boudoir... Une collection de peintures, de mobilier et d’arts décoratifs du 19° siècle. Et une quarantaine de pianos ! Et le pistolet avec lequel le dramaturge Mariano José de Larra s'est suicidé. Romantique, on vous dit ! c/ San Mateo 13, Chueca

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San Antonio DE LOS ALEMANES

... de los Alemanes. La Chapelle Sixtine de Madrid. Une ellipse construite entre 1624 et 1633, petite, couverte 40 ans plus tard de fresques de Luca Giordano, Juan Carreño de Miranda et Francisco Ricci, qui racontent la vie et le miracle de saint Antoine de Padoue. L'église fait partie d'un ensemble hospitalier qui accueillait les Portugais pauvres de  Madrid. À  l'indépendance du Portugal, elle est passée aux Allemands pauvres.

Visites le matin.

corredera Baja de San Pablo 16, Madrid

San Antonio de los Alemanes
calle del Pez

On a mis du temps à dénicher la petite rue du Poisson, qui n'arrive plus à se cacher. Ici, tout respire Madrid, bobo et compagnie. On est entre soi, mais on accepte les touristes qui savent se montrer bien élevés.

Restos, bistrots, boutiques, barbier bio, galerie 2.0 et salle de flamenco un peu chique. On y va de plus en plus souvent.

CALLE DEL ESPÍRITU SANTO

La rue du Saint-Esprit est presque obligatoire, jonction entre la partie haute et la partie basse du quartier.

On raconte qu'à l'époque de  Felipe III, plusieurs de ses maisons étaient habitées par des personnes peu fréquentables. Ces maisons auraient subi la foudre, par la volonté de Dieu, bien sûr. On a élevé une croix avec une colombe, connue comme la croix du Saint-Esprit. 

À part ça, c'est une rue pleine de ressources : bars, restos (dont notre chouchou El Rincón), boutiques de créateurs et vintage, deux belles librairies...

C'est une couturière qui a donné son nom à ce quartier : à l'âge de 17 ans, Manuela Malasaña Oñoro fut une des victimes du Soulèvement du 2 mai 1808 contre les troupes de Napoléon. Comme beaucoup de jeunes Madrilènes, elle participa à la défense du Parc d'Artillerie de Monleón (actuelle plaza de Dos de Mayo). Elle fut exécutée parce qu'on avait trouvé une arme dans sa besace. Il s'agissait d'une paire de ciseaux...

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