On l'appelle comme ça parce que les écrivains les plus illustres du Siècle d’or de la littérature espagnole (Cervantès, Lope de Vega, Quevedo, Tirso de Molina)y ont vécu. Mais on l'appelle aussi Huertas (vergers).
Huertas
Las Letras
Plaza de Santa Ana
À l'avant-plan, C'est Federico García Lorca, qui fait face au Teatro Español, une sorte de Comédie Française. Derrière, sur la gauche, c'est un des plus beaux bâtiments de Madrid, l'hôtel Reina Victoria, devenu "ME". La Plaza Santa Ana est au croisement des théâtres et des bars pour touristes, en plein centre ville, une place par laquelle on passe plusieurs fois par jour sans s'y poser... Ce qui ne la rend pas moins belle.
Teatro Español
Il y avait déjà des représentations au Teatro Español au milieu du 16° siècle. C'est là que se trouvait la Corala du Prince, une de ces légendaires corrals de comédies où l'on jouait Calderón, Lope de Vega et d'autres dramaturges du siècle d’or espagnol. Le grand incendie de 1802 n'épargne que la façade... mais on reconstruira le tout. Le rouge et l'or dominent dans la grande salle, superbe salle à l'italienne.
Aujourd'hui, on peut aussi bien voir un classique qu'une pièce moderne. Et on peut participer à une visite guidée de l'endroit, si on a peur de s'ennuyer au théâtre...
plaza de Santa Ana, Madrid
Hotel Victoria
La première pierre de ce magnifique hôtel fut posée en 1919. À l'époque, le rez abritait un luxueux "grand magasin".
On doit cette merveille d'éclectisme (et d'un peu de modernisme) à l'architecte Jesús Carrasco-Muñoz y Encina, qui s'est inspiré du maître Antonio Palacios pour une structure de métal combinée à du béton armé et à beaucoup de verre... Madrid à cette époque se dote d'une série d'hôtels de standing pour accueillir des personnalités importantes et accéder à un statut international nouveau.
Aujourd'hui, on peut profiter de la terrasse sur le toit, un rien bling-bling.
plaza de Santa Ana, Madrid
Ateneo de Madrid
On ne dirait pas mais ce temple néo-classique est ouvert au public ! L’histoire intellectuelle, culturelle et politique de l'Espagne ne se comprend pas sans l'Athénée scientifique, littéraire et artistique de Madrid. Parmi les membres de ce cercle créé en 1820 par un groupe de libéraux, on compte près de 20 premiers ministres...
Le bâtiment (1884), splendide, est signé par Enrique Fort et Luis Landecho. La façade étroite cache l'envergure de l'édifice, qui abrite plusieurs petits et grands salons, une immense bibliothèque (200 000 volumes accessibles). Et un restaurant. Ambiance feutrée...
c/ Prado 21, Madrid
Plaza Canalejas
Tout récemment, elle a bénéficié de la spectaculaire transformation, par le groupe Four Seasons, d'un ensemble de 7 bâtiments (dont ne restaient que les magnifiques façades) en un complexe hôtelier de luxe.
Cette petite place circulaire vaut le crochet, si vous allez par exemple de Cibeles au Palais Royal. C'est un carrefour, d'ailleurs autrefois appelé place des Quatre-Rues, à l'architecture début 20° : la maison Allende (1916-1920) construite par Leonardo Rucabado, avec son balcon en bois; le bâtiment Meneses (1915), de style éclectique, dû à José María Mendoza et José de Aragón; le bâtiment de l'ancienne Banque hispano-américaine (1902), signé Eduardo Adaro.
Elle a pris le nom du premier ministre José Canalejas, assassiné en 1912 par un anarchiste, sur la Puerta del Sol voisine.
Passez par la jolie confiserie "La Violeta", au numéro 6, juste pour acheter des violettes.
Café Central
Un de nos QG ! Une sorte de brasserie où l'on peut prendre un café ou l'apéro, déjeuner pas cher (le menu du jour propose presque toujours une option végétarienne) et s'enjazzer le soir, parce que ce beau café est aussi une référence de la scène jazz européenne !
La belle salle Art Déco invite à s'installer au calme (ou dans le brouhaha des heures de pointe), la cuisine est correcte, le service un peu bref mais convivial quand on s'habitue... Une institution madrilène !
plaza del Ángel 10, Madrid
Madrid al Cubo
boutique · objets, livres
Javier et Gloria Rodríguez gouvernent une boutique de souvenirs qui attire surtout les Madrilènes ! Parce qu'ici, Madrid est vu avec humour, dérision, ironie, arrogance, et tendresse. La manière de vivre à Madrid, ses travers citadins, le rythme infernal de la ville, sont mis en scène dans les objets que produit cette petite enseigne. Javier et Gloria conçoivent la plupart des cartes, visuels et objets de leur magasin.
c/ Cruz 35, Madrid
La Violeta
confiserie
L'univers kitsch de cette minuscule boutique nous enchante ! Une confiserie fondée en 1915 où il paraît qu'Alphonse XIII achetait des violettes pour son épouse, la reine Victoire-Eugénie, et pour sa maîtresse, Carmen Ruiz de Moragas.
Tout une palette de sucreries emballées avec un goût désuet, dont les excellentes violettes fabriquées spécialement pour La Violeta.
C'est don Mariano Gil Fernández qui a ouvert cette célèbre boutique. Mariano est né dans une famille de pâtissiers; mais plutôt que de prendre la suite des affaires, il a préféré créer... autre chose. Et ce fut ces friandises au parfum de violette.
La boutique propose toujours ces bonbons, ainsi que des violettes cristallisées, des pétales de fleurs confits dans le sucre. La recette est restée secrète, et les tentatives d'imitation ont toutes échoué...
Ce magasin resté dans la famille de génération en génération n'a jamais fermé depuis son inauguration, même durant la Guerre civile, alors que le sucre était une denrée rare. Il a toujours connu un grand succès, et sa clientèle a brassé anonymes et célébrités, dont le roi Alfonso XIII.
plaza Canalejas 6, Madrid
boutique · tee-shirts
Typographia
Une boutique consacrée aux tee-shirts, on ne pouvait qu'adorer, on ne porte que ça ! Et celle-ci propose de très belles collections signées par des jeunes créateurs de partout dans le monde, avec une attention pour les locaux. On peut encore parler d'artisanat ici, parce que la production, restreinte, est assurée par des artisans et techniciens qui dominent leur métier... Une de nos boutiques préférées à Madrid
plaza Canalejas 3, Madrid