Un quartier traditionnel au cœur de Madrid avec quelques beaux musées et un important legs architectural de l’aristocratie des siècles passés, le quartier universitaire, etc.
Chamberí et Moncloa
Ce nom qui ressemble à une étape sur la route des sport d'hiver... Pendant le soulèvement de Dos de Mayo (2 mai 1808), le régiment de Chambéry (armée de Napoléon Ier) s'était installé sur l'actuel emplacement de la plaza de Chamberí. Il y a eu quelques affrontements avec la population madrilène révoltée. Autre version : Marie-Louise-Gabrielle de Savoie, femme du roi Philippe V d'Espagne, qui avait grandi à Chambéry, aimait à flâner de ce côté, qui lui rappelait la cité ducale savoyarde. Troisième hypothèse : Marie-Barbara de Portugal, femme de Ferdinand VI d'Espagne, a poussé son royal mari et tout ce qui comptait alors à créer le Couvent de la Visitation ou Couvent des Salésiennes royales, occupé par des sœurs salésiennes de Chambéry.
MUSÉE SOROLLA
Ce superbe musée présente l'œuvre de Joaquín Sorolla y Bastida, de la famille des impressionnistes. Plus précisément, les Espagnols le qualifient de luministe, pour la célébration de la lumière. D'autres le considèrent comme un néoimpressionniste. On ne va pas se battre...
On trouve ses tableaux plutôt très beaux, et le musée en soi, la maison du bonhomme, dans les quartiers chics de Chamberí, est vraiment un endroit splendide, niché dans un jardin d'inspiraiton orientale, avec deux fontaines qui vous offrent leur fraîcheur pendant la canicule du milieu de l'Espagne... Deux cents cinquante tableaux dans le salon, la salle à manger, et la décoration originale de la famille, éclectique.
Paseo del General Martínez Campos 37


Fundación Francisco Giner de los Rios
En Espagne, l'école et l'église... Francisco Giner de los Ríos (1839 -1915) est le fondateur de l'Institution libre d'enseignement (Institución Libre de Enseñanza). Et un personnage clef qui a eu une influence sur l'intégration en Espagne des idéaux libéraux des Lumières, du radicalisme laïque français, dont s'inspireront les intellectuels républicains. C'est bien, mais ce qui nous intérsse surtout, c'est l'architecture extraordinaire du siège de sa fondation !

HOSPITAL DE MAUDES
Antiguo Hospital de Jornaleros de San Francisco de Paula, plus précisément !
En 1906, Dolores Romero y Arano, riche veuve de l'entrepreneur Francisco Curiel, consacre une partie de sa fortune à la construction d'un hôpital gratuit pour les travailleurs journaliers, qui forment alors le gros des forces laborieuses... Elle dédie son œuvre à saint François de Paule. Et charge Antonio Palacios et Joaquín Otamendi Machimbarrena de l'élaboration des plans. Ils en feront un des bâtiments emblématiques du Modernisme espagnol.
Un modèle panoptique des prisons de l'époque, un octogone spectaculaire organisé en quatre nefs disposées autour d'un patio.
Depuis 1986, le bâtiment abrite la Communauté de Madrid. On ne le visite pas mais en faire le tour vaut le déplacement !
calle de Raimundo Fernández Villaverde 18, Madrid
Ermita de San Antonio de la Florida y San Pio X
Pour voir du Goya dans son jus, c'est le top ! C'est ici que repose le corps du génial peintre (sans sa tête, et ça, personne ne semble savoir pourquoi). Et c'est aussi le seul endroit au monde où on peut admirer une œuvre de Goya là où elle a été créée. C'est magnifique, bien sûr ! Une des plus séduisantes créations de Goya : fraiche, sensuelle, lumineuse, amalgame de sentiments pieux et profanes. Et quand on est comme nous fan de Goya, c'est un moment suspendu...
Bizarrement, cette chapelle n'attire pas les foules, alors que l'accès est gratuit et que les peintures sont vraies de vrai ! Du coup, c'est aussi un moment de sérénié que nous offre la ville...
paseo de Florida 5, Madrid
