La Latina est vaste et variée. Elle s'étend au-delà de la rivière et plonge dans les fondations du palais royal.
On est au cœur de la vieille ville, entre spots touristiques et quartier populaire, ruelles étroites et artères bien dégagées, escaliers qui aboutissent sur des placettes tranquilles et boulevards pollués.
LA LATINA
le Rastro
marché aux puces

Le marché aux puces du dimanche, le RASTRO, est un must madrilène, on y croise aussi bien des familles nombreuses que des punks à chiens. Immense et labyrinthique, il est aussi très éclectique ! Meubles et bibelots, travaux d'artistes, vêtements, brols...
Très animé, il attire les musiciens de rue et toutes ces sortes d'intermittents... et encourage les apéritifs sans fin. C'est un des clichés de Madrid mais on l'adore !
autour de la plaza de Cascorro, La Latina, Madrid

Au large du tumulte de la ville, à deux échappées des circuits touristiques, on adore cette petite place arborée, ses terrasses... On s'assoit, un café, un livre et des pensées vagabondes.

VIRGEN DE LA PALOMA
Les fêtes d'août (San Cayetano du 2 au 8, San Lorenzo du 9 au 11 août, Virgen de la Paloma du 12 au 15 août) sont un des temps forts de l'année dans les traditions populaires (et religieuses) madrilènes. Les habitants des quartiers populaires pavoisent les rues et sortent tables et chaises. On reçoit.
Processions, bals, concerts de rue... Les comités de quartier vendent limonade et sangria maison. Et des couples de danseurs se baladent pour montrer à tous la grâce du chotis madrileño...
Les célébrations de la Virgen de la Paloma remontent au 18° siècle. Elles ont évolué avec leurs époques, aujourd'hui elles mêlent le folklore et les DJ, les jeunes et les vieux, l'authentique et la pacotille. Et elles sont l'occasion pour toute une partie de la ville, boudée par les touristes, de se faire belle !
Basilique royale de San Francisco el Grande
Un chef-d'œuvre de classicisme (18°). Elle a pris la place d'un couvent qui aurait été fondé au 13° siècle par saint François d’Assise lui-même. C’est Charles III qui a commandé la basilique à Francisco Sabatini et Miguel Fernández.
Une superbe façade verticale, une immense coupole de 33 mètres de diamètre. Et à l’intérieur, des toiles de peintres prestigieux, dont Goya, et une importante pinacothèque dans le cloître. À côté de l’église, allez voir aussi la chapelle baroque du Cristo de los Dolores du Vénérable Ordre Tertiaire.
c/ San Buenaventura 1, La Latina, Madrid

Viaduc de Segovia
Pedro Almodóvar l'a filmé à trois reprises : pour Talons aiguilles, pour Matador et pour Les amants passagers. Trois voûtes de 35 mètres sous lesquelles passe la rue de Segovia. Ce pont qui relie le Palais Royal à la Basilique de San Francisco El Grande aurait pu être de style baroque, ou quelque chose du genre. Mais il a pris la place d'un autre ouvrage d'art depuis pas plus tôt que 1931.
Il est superbe, grandiose, surtout vu du dessous. Du dessus, il offre de magnifiques vues sur l’ouest de Madrid et la Casa de Campo.
c/ Bailén # c/ Segovia, La Latina, Madrid

Église de San Andrés Apostol
On ne la voit presque pas si on ne lève pas les yeux au ciel... Ses murs roses... L'église San Andrés est une des plus anciennes de Madrid. San Isidro aurait été enterré là en 1130, mais le bâtiment actuel date du 17° siècle
La coupole est magnifique !
Et il faut entrer pour voir la chapelle de l'évêque (Capilla del Obispo), une merveille baroque !
plaza de la Paja, Madrid

Jardín del Príncipe de Anglona
Création de Xavier de Winthuysen, le jardin suspendu du Prince d'Anglona est un bijou, caché par de hauts murs !
Sa structure d'origine (18° siècle) est intacte : 800 mètres carrés de néoclassicisme, des parterres formant une croix rigoureuse, des haies de buis, une fontaine en pierre, des allées en briques posées sur le chant. Et des bancs, qui sont souvent disponibles !
plaza de la Paja, La Latina, Madrid


EL CAMPO DE LA CEBADA
Un espace libre où s'allonger au soleil ou à l'ombre, boire une bière, faire du sport, écouter de la musique... Ce lieu culturel a pris les quartiers d'un terrain abandonné après la destruction d'un centre sportif. Les habitants du quartier sont à l'origine de cette reconversion, ou de cette récupération d'un lieu dont plus personne ne semblait s'occuper. C'est un peu roots, très urbain : projets artistiques, concerts, soirées, cinéma en plein air... et c'est toujours gratuit ! Un vrai projet socio-culturel, géré par des citoyens, tourné vers les familles de ce quartier populaire oublié qui semble renaître aujourd'hui à travers, justement, ce type d'initiatives.
plaza de la Cebada 4 , La Latina, Madrid

santa ana
rue et marché
Dans les rues qui ont un plus, il y a Santa Ana. On est en plein Hypsterland et on kiffe : antiquités, fripe, stylisme, artisanat local, alimentation et cosmétiques bios... Du bobo pure race. La rue fait partie de nos musts dans le circuit du Rastro. On adore la folie de Santa y Señora (photo), les papiers peints de Marantikk, boire du bon vin à La Chispera, chiner chez Lagur et à l'Igloo et manger des pâtes (oui, italiennes) chez Nina.
Le premier samedi du mois, les belles boutiques du quartier sortent sur les pavés pour un marché bien trendy. Avec concerts, spectacles, récitals de poésie, DJ's, masterclass de fabrication de guitare espagnole (donnée par le luthier Manzanero).
Une rue avec des vrais morceaux de vie dedans.
AVANT C'ÉTAIT...
Au moyen-âge, une bonne partie des rues de la Latina étaient situées hors des remparts qui délimitaient la citadelle, elles faisaient partie des faubourgs de Madrid. Elles hébergeaient les nombreux commerçants qui se rendaient en ville pour vendre leur marchandise. D'où le nom de plusieurs rues et places, comme la plaza de la Cebada (place de l’orge), la plaza de los Carros (place des chariots), la plaza de la Paja (place de la paille).
Quant au nom La Latina, on le doit à l’écrivaine et humaniste Beatriz Galindo, populairement baptisée La Latina, qui fut au 15° siècle la préceptrice de la reine Isabelle la Catholique et de ses fils. Elle fonda avec son mari un hôpital situé dans la rue Toledo, à côté de la plaza dela Cebada, qui fut baptisé l’Hôpital de La Latina.