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  • Photo du rédacteurVincent

Ed van der Elsken, l'humaniste de la photo batave

Dernière mise à jour : 29 déc. 2023


Exposition à Madrid

Ed van der Elsken

Fundación MAPFRE, jusqu'au 20 mai

La Fondation MAPFRE propose à Madrid une exposition inédite, la plus grande rétrospective d'un artiste considéré comme le photographe néerlandais le plus important du siècle passé. Ça vous passe par-dessus la tête ? Vous avez tort.

Nous, on adore cet arpenteur des rues d'Amsterdam, de New York, de Paris, de Tokyo, de Hong Kong. Et cet accrochage est une vraie réussite, conçu comme une réflexion sur le travail d'un artiste qui s'est mis au diapason des passants, ces sujets éphémères et improvisés, croisés dans les rues,"ses gens, ses authentiques gens".


Girl in the Subway, Tokyo (1984). © Ed van der Elsken/Stedelijk Museum Amsterdam and Nederlands Fotomuseum


Selfportrait with Ata Kandó, Paris (1953). Nederlands Fotomuseum / © Ed van der Elsken / Collection Ed van der Elsken estate.


Yakusa territory Kamagasaki, Osaka (1960) Nederlands Fotomuseum / © Ed van der Elsken / Collection Stedelijk Museum Amsterdam

Ed Van der Elsken est né à Amsterdam en 1925, il y a vécu, puis à Paris. Entre d'incessants va-et-vient entre les deux capitales, de longues excursions partout dans le monde, surtout au Japon, il inscrit son travail dans le courant de la "photographie subjective". Il adopte une vision à mi-chemin entre la fiction et le documentaire. Si ces personnages sont des anonymes, le plus souvent, le photographe les a rencontrés et a échafaudé avec eux une pose, une scénographie.

Parmi les marottes du photographe, le sexe, l'injustice sociale, l'amour, la vie dans la rue, la maladie, qu'il traite toujours sous un angle très personnel, presque autobiographique. La photo pour lui est un moyen de mettre sa propre vie à l'épreuve, de l'extérioriser. La modernité et l'authenticité de ses tirages entrent en résonance avec un esprit aventurier, qu'on découvre aussi à travers les personnages qu'il a portraiturés, souvent en marge de tout.

Cette très belle expo qui tourne autour de deux cents clichés veut aussi nous initier à la méthode Van der Elsken : maquettes de publications, croquis, planches contact, fragments de pellicule, diapositives. On participe à sa vision du monde. On le découvre en selfie (très beaux autoportraits). Et on rencontre un artiste qui s'est aussi donné au cinéma, à l'écriture, toujours dans une vision expérimentale, anticonformiste et socialement engagé.

jusqu'au 20 mai 2018

Sala Fundación MAPFRE Bárbara de Braganza

c/ Bárbara de Braganza 13, Madrid

3 euros

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