SI vous allez à Madrid avant le 4 juin, allez voir la très belle exposition que la Fondation MAPFRE consacre à Lewis Baltz, un des grands photographes de la seconde moitié du 20° siècle.
Des images d'une réalité peu riante, de banlieues aux maisons construites en série, d'une nature malmenée, enlaidie, de faubourgs industrieux envahis de détritus : près de 400 tirages, une rétrospective de toute son œuvre, des premiers clichés en noir et blanc des années 60 au travail en couleurs des dernières années, exploration de nouveaux langages. Baltz, dans un long et minutieux travail de dissection, a photographié les plaies du paysage américain, qu'il avait sous les yeux.
Baltz s'intéressait au paysage des hommes, comme point de départ d'un travail formel et conceptuel : "Tous les paysages humains ont une signification culturelle et, même si ils paraissent ordinaires, ils sont la biographie inconsciente de nos goûts, nos valeurs, nos aspirations et nos peurs." Cet artiste américain radical et exigeant n’a cessé de questionner un trait frappant de notre civilisation : la laideur. Celle des nouvelles zones urbaines, des bords de villes, celle que l'homme inflige à son environnement.
Cette exposition exceptionnelle est la première grande rétrospective consacrée à Lewis Baltz depuis sa mort en 2014.
LEWIS BALTZ
jusqu'au 4 juin !
Lewis Baltz ::: Near Reno no. 11, de la série Near Reno ::: 1986-1987 ::: 20 x 25,5 cm ::: Centre national des arts plastiques, París © The Lewis Baltz Trust
Lewis Baltz ::: Monterey, de la série The Prototype Works ::: 1967 ::: 20 x 25,2 cm ::: Galerie Thomas Zander, Cologne © The Lewis Baltz Trust
Lewis Baltz ::: Piazza Pugliese, de la série Generic Night Cities ::: 1992 ::: 250 x 125 cm ::: collection du Stedelijk Museum, Ámsterdam © The Lewis Baltz Trust