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Photo du rédacteurVincent

Clet Abraham fait rire les panneaux routiers

Dernière mise à jour : 29 déc. 2023


Quand Clet Abraham n'aime pas un sens interdit, il le redessine. Le graffeur français, spécialiste du détournement de mobilier urbain, trouble la circulation partout où il passe. Le globe trotter a fait une escale à Madrid et nous, on l'a suivi à la trace...

Illégal. À poétiser la ville, Clet (c'est son vrai prénom, breton) Abraham a bien eu quelques déboires avec la police. À Florence, où il est installé, à Paris, à Londres, à New York, à Tokyo, le graffeur laisse son empreinte... Et, une fois qu'on a repéré le premier « Clet », plus possible de passer à côté. Ce résistant parcourt les rues seul, à vélo ou avec son petit escabeau, pour coller ses travaux sur des panneaux de circulation. Le guitariste des Clash, façon pictogramme, brisant son instrument sur un sens interdit; le sumo qui déplace la barre blanche d'un autre sens interdit, c'est Clet.

C'est souvent drôle, un peu de folie douce ou de poésie pure. Dans la jungle froide des panneaux routiers qu'il considère comme une pollution visuelle, Clet voit une forme d'abrutissement des passants et des automobilistes. Un cœur ajouté sur une flèche, et c'est comme si Cupidon était passé par là, transformant l'injonction en signe d'amour.



Si les services de voirie éliminent une grande partie de ses productions, certaines villes considèrent au contraire que ses œuvres sensibilisent à la sécurité routière et lui passent des commandes... La préfecture de police de Paris l'a embauché pour former des collégiens à la signalisation, Brest lui a demandé de repenser la signalétique autour du musée des Beaux-Arts. Et le Syndicat français des équipements de la route a fait de lui son invité d'honneur au salon professionnel Interroute.

Clet a débarqué à Madrid, on l'a repéré du côté de la Plaza Mayor. Ne tardez pas à suivre ses pistes, on ne sait pas si la Ville de Madrid appréciera le dialogue engagé...

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