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Photo du rédacteurVincent

Saint Valentin, beaucoup d'os pour un seul saint


C'est dans l'église de San Antón, dans le quartier de Chueca (qui est aussi le quartier gay), que reposent les restes de saint Valentin. Des os exposés dans une vitrine, rien de plus. Et un emballage un peu kitsch. La relique serait un cadeau du pape au roi Charles IV.

Le squelette n'est pas complet, il a été fragmenté et, au départ de Rome, ses reliques ont fait le voyage jusqu'à la collégiale Santa Maria la Mayora à Toro (Castille León), à Tobed (Aragón), à Calatayud (Aragón), à l'Église Saint-Pierre de Prades (Pyrénées françaises), à Montignies-sur-Sambre (Belgique) et à Dublin (Irlande). Notez qu'on n'est pas tout à fait sûrs de tout ça, parce qu'on compte pas moins de trois saint Valentin, et que nous n'avons pas consulté toutes les archives...

Notre saint Valentin était évêque à Terni (Italie) au IIIe siècle. Son truc, c'était d'administrer les sacrements du mariage. Avec zèle, puisqu'il n'hésitait pas à braver les ordres des empereurs (romains, à l'époque) Claude et Aurélien qui excellaient dans la persécution des premiers chrétiens. Valentin célébra donc des dizaines d'unions en secret. Ce qui lui valut d'être emprisonné avant d'être, soit égorgé par un soldat, soit décapité le 14 février de l'an 270 (au choix). Et d'être élevé au grade de patron des amoureux·ses.



L'Église de San Antón de Madrid est ouverte 24 heures sur 24; elle est un refuge pour les pauvres, à qui la paroisse apporte une aide religieuse bien sûr, mais aussi un soutien social, psychologique et matériel (repas, vêtements, etc.).

Elle abrite un tableau de Francisco de Goya, La dernière communion de San José de Calasanz. Ou plutôt sa copie, depuis que l'original a été transféré au Musée Calasancio, à Madrid.

Elle est aussi connue des Madrilènes pour la bénédiction des animaux de compagnie (le 17 janvier).

Église de San Antón

c/ Hortaleza 63, Chueca, Madrid


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