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  • Photo du rédacteurVincent

On ira au Prado sans payer

Dernière mise à jour : 29 déc. 2023


Le 19 novembre 2019, le Prado fêtera ses 200 ans. Et comme dans ce genre de musée, on ne fait pas les choses à moitié, la team a décidé de nous apothéoser un beau bicentenaire, en commençant un an avant la date D, c'est-à-dire aujourd'hui.

Pour ses deux siècles, le Prado organise une overdose. Ce musée, c'est un des plus importants du monde. Un dédale de trésors, une orgie de chefs-d-œuvres. Ils ont tout là-dedans. Des tableaux entassés, des sculptures qui se marchent sur les pieds, des dessins qui débordent des tiroirs. C'est quand même une des plus importantes pinacothèques du monde !

En gros, les collections privées des rois d'Espagne, les Habsbourg et les Bourbons confondus, devenues publiques. Rien de moins. Des peintures flamandes, espagnoles, françaises, italiennes et allemandes du 14° au 19° : Velázquez, Goya, Jérôme Bosch, Le Greco, Rubens, Van Dyck, Raphaël, Titien, Tintoretto, Botticelli, Caravage, Albrecht Dürer, Rembrandt, Nicolas Poussin, Véronèse, etc. Plus 6500 dessins et 3000 estampes et un bon millier de sculptures, des objets décoratifs et des documents historiques. Il y a de quoi passer trois mois, et vous ne vous souviendrez pas de tout !



Au cours de cette année, le Prado prévoit plus d'une centaine de manifestations, dans trente villes espagnoles. Le bicentenaire du musée sera commémoré par un tas de concerts, des conférences et d'autres choses passionnantes, des dizaines d'expositions thématiques, et quatre jours gratuits. C'est un peu chiche, mais c'est déjà ça : les 23, 24 et 25 novembre. Et aujourd'hui, mais c'est trop tard. (On aurait pu vous en parler avant.)

Le 24, l'équipe nous chose un beau feu d'artifices et des projections un peu olé olé sur ses façades, et des spectacles de rue dans le Paseo del Prado. Ce matin s'est ouverte l'expo "El museo del Prado 1819-2019. Un lugar de memoria" (Le musée du Prado, un lieu de mémoire), qui nous promène à travers les étapes historiques et les périodes artistiques qui ont forgé la personnalité du musée. En décembre, on espère ne pas rater une causerie sur l'évacuation des œuvres majeures du musée en 1936, en pleine la Guerre Civile. Le programme est avenant.

Le Prado, malgré les défauts dus à son rang et à son succès, reste un domaine d'émerveillement, un formidable lieu de rencontre avec les siècles et les esthétiques passées. Sa gestion dynamique et ses happy hour (visite gratuit des collections permanentes du lundi au samedi de 18 à 20 heures et les dimanches de 17 à 19 heures) ont fini par nous convaincre de l'aimer. Alors qu'on n'est toujours pas accrédités.

Le Museo nacional del Prado fête ses deux siècles !

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