Quinze mille arbres sur 125 hectares, des activités culturelles et sportives, des monuments exceptionnels, des jardins remarquables. Créé au 17° siècle, le Parc du Retiro est le poumon de la ville. Madrid incontournable.
Parc du Retiro

la roseraie.
le parterre français.
le bosquet du souvenir.
le palais de cristal.
2 tsp.
Oil
le grand bassin.
le palais velázquez.
le palais de cristal.
les jardins cecilio rodríguez.

le grand bassin
Carmen a raison, les rois, les reines et leurs courtisan·e·s étaient chez elleux ici, cet étang merveilleux a été creusé pour leurs loisirs, entre 1634 et 1636, par l'architecte Cristobal de Aguilera. Il a accueilli des spectacles aquatiques, des batailles navales. Farinelli y a chanté pour le roi Felipe V.
Le Palais de Cristal

Palais de Velazquez
Un splendide pavillon caché dans le parc du Retiro, construit entre 1881 et 1883 à l'occasion de l'Exposition nationale minière par l'architecte Ricardo Velázquez Bosco, celui du Palais de Cristal.
Des voûtes de fer et de verre qui permettent d'éclairer les salles naturellement, inspirées du Crystal Palace de Londres.
Pour les murs, des briques de deux couleurs, et des faïences de la Manufacture royale de la Moncloa.
Le Palais est géré par le musée Reina Sofía, qui y installe des expositions tout à fait intéressantes, et le plus souvent gratuites et désertes !

El Ángel caído
Paradoxe de ce pays qui a la religion gravée dans la peau, une statue dédiée à Lucifer... Sur un des carrefours du Parque del Retiro, pas dans une ruelle sombre !
Il s'agit en fait d'une fontaine qui représente l'Ange Déchu, au moment de son expulsion du Paradis, œuvre de Ricardo Bellver pour l'Exposition universelle de Paris de 1878.
Après l'expo, la Mairie de Madrid l'a rachetée et posée en plein passage de bonnes familles...
Glorieta del Ángel Caído, Parque del Retiro, Madrid
La roseraie
Une ellipse de 0.8 hectare, clôturée par une haie de cyprès. Plus de 4000 rosiers. C'est du kitsch encadré, des pergolas, des allées tracées au cordeau, un plan parfaitement symétrique, une débauche de couleurs.
La roseraie du Retiro a été construite en 1915 par Cecilio Rodríguez, le jardinier en chef du parc, qui s'est inspiré de Bagatelle, au Bois de Boulogne, pour ajouter un peu d'élégance au Retiro. Elle a été plusieurs fois transformée, et détruite pendant la Guerre Civile.
Pour le parfum, y aller en mai et juin, quand les premières fleurs s'ouvrent. Idéal pour photos de mariage, raison pour laquelle elle est un des musts des Madrilènes. Mais c'est vraiment très beau !
avril > septembre · 10:00 > 20:00
octobre > mars · 10:00 > 18:00


Jardins de Cecilio Rodríguez
Ils sont situés tout au bout du parc, côté où personne ne va. Du coup, ils vous offrent le calme et le silence en plus de l'harmonie.
Une succession de très beaux jardins classiques, une promenade de curiosités, petits étangs, jets d'eau, sculptures, lianes grimpantes, pergolas, bancs ombragés, haies taillées, recoins cachés, dessinés par Cecilio Rodríguez vers 1940 pour agrandir les installations de la cage aux fauves (Casa de Fieras), l'ancien zoo de Madrid, destiné aux réceptions officielles.
À l'entrée nord, après une élégante Vénus parée à la romaine, la fontaine aux mouettes, sculptée en 1962 par Vicente Pimentel. Puis, un dédale de pergolas et de parterres fleuris, colonisés par des paons impassibles...
10:00 > 18:00 / automne-hiver
10:00 > 20:00 / printemps-été
le parterre français
Le Parterre, tracé sous Felipe V (1724-1746), qui voulait un jardin à la française, détruit un siècle plus tard lors de l'invasion... française (1808-1814).
Francisco Viet, jardinier du Campo del Moro, fut chargé de réparer les dégâts. C'est à lui qu'on doit le mur de contention, le belvédère, les fontaines...
Une dernière transformation, après la Guerre Civile, pour ajouter quelques éléments botaniques, comme les haies et le gazon. Et voilà du Versailles en territoire ibérique.
Ne pas rater le Cyprès chauve (Taxodium distichum), l'arbre le plus vieux de Madrid (il a près de 400 ans).

l'ahuehuete
Taxodium mucronatum. C'est un conifère très rustique. On l'appelle aussi cyprès des marais mexicain. Vous le trouverez dans le parterre français, du côté de la porte de Felipe IV. Il est recensé dans la catalogue des espèces menacées de la Communauté de Madrid.
Il serait issu de l'Arbre de la Nuit Victorieuse (pour les Aztèques) ou Nuit Triste (pour les Espagnol·e·s), à Mexico. Hernán Cortés pleurant le massacre de l'armée espagnole par les Aztèques, la nuit du 30 juin 1520, aurait arrosé un ahuehuete, descendant présumé de celui du Retiro. On le dit aussi rapporté par Christophe Colomb d'un de ses premiers voyages. Personne ne croit à aucune de ces histoires. Une autre semble plus proche de la vérité : l'armée française aurait eu pitié de ce vieil arbre au moment où elle rasait le parc pour en utiliser le bois, pendant la guerre de 1808.
Officiellement, c'est un des premiers sujets que le Conde Duque de Olivares a fait planter en 1633 dans ce qui allait devenir le parc du Retiro. Sa valeur est donc plus symbolique que botanique, voire esthétique.



Bosque del Recuerdo
Une colline plantée de 192 arbres, pour les 192 victimes de l'attentat du 11 mars 2004, à la gare d'Atocha.
Tou·te·s les Espagnol·e·s ont en tête ce code : 11M. Quatre attaques simultanées dans le terminal des trains de banlieue de la gare d'Atocha. 1900 blessé·e·s. L'acte terroriste le plus meurtrier en Europe depuis 1988 (Lockerbie). Quatre semaines plus tard, sept membres présumés du commando poseur de bombes seront assiégés dans un immeuble, en périphérie de Madrid. Ils mourront en faisant exploser l’appartement au moment de l'assaut policier. L’enquête permettra l’arrestation de dizaines de suspects, liés à la mouvance jihadiste. En 2007, vingt-neuf accusés comparaîtront devant l’Audience nationale. Vingt seront condamnés, dont l’un à 42.924 années de réclusion, puisqu’en droit espagnol les condamnations s’additionnent.
Le 11M a durablement marqué l’Espagne. Il a d’abord précipité la chute du gouvernement conservateur de José Maria Aznar, qui sera battu aux élections suivantes. Durant toute la journée des attentats, la droite avait affirmé que l’action portait la signature des Basques d’ETA.
Il s'agit en fait d'un mausolée édifié par Ferdinando Arbos y Tremanti entre 1902 et 1910 à la demande de l'homme d'affaire Manuel Caviggioli qui souhaitait y être enterré avec sa femme Benita. Construite sur d'anciennes arènes, elle devait également abriter un couvent pour ouvriers. Monumentale et toute de marbre blanc, elle se caractérise par son style néo byzantin et notamment son campanile italien et son immense coupole de cuivre, illuminée de 16 fenêtres et encerclée de minarets qui lui servent de contreforts. Paroisse depuis 1965, elle fut restaurée en 1975.
c/ Alcala 83
Église de San Manuel et San Benito


Cuesta de Moyano
Une trentaine d'échoppes en bois consacrées à l'achat et la vente de livres d'occasion, des dernières nouveautés à des incunables de grande valeur, rares, ou des œuvres classiques à des prix très abordables.
Ce chemin piéton très pentu, qui fait partie de la ceinture du parc du Retiro, est aussi une très agréable promenade ombragée.
La foire aux livres permanente de Madrid, depuis 1925 !
On y va aussi pour les monuments qui président aux extrémités de la côte.

rue du Docteur Castelo
On vous en parle parce que c'est juste à deux rues du parc, et que le quotidien El Mundo en parle comme d'un "Eden gastronomique", une zone franche de franchises, où la cuisine traditionnelle espagnole est en train de reprendre vie.
Cette rue concentre quelques-uns de nos restaurants et tavernes préférés.