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Musées, jardins, espaces culturels, monuments, plus quelques bizarreries... Ici, on vous conduit dans des endroits moins exposés, des pépites que, dans cette grande ville, les touristes pressés ne remarquent pas. Une visite en cachette !

Nos spots

Un goût de branchitude, bien sûr, un mélange de gens et de genres, des lieux hybrides, des zones non revendiquées, ouvertes pour des rencontres inattendues... Ce qui bluffe, ce qui fait changer de vision, ce qui renverse les préjugés. 

Et puis, on n'allait pas vous dire de ne pas suivre les sentiers tracés... Vous rateriez les Meninas au Prado, Guernica au Musée Reine Sofia, le Palais Royal et ses jardins à la française, la Plaza Mayor... Une vision subjective, un digest à notre mode.

palacio de cristal
Fleurs au Jardin botanique de Madrid
L'ange de la victoire au sommet du toit de la tourelle du bâtiment Metropolis à Madrid

El Ángel de la Victoria

Notre première rencontre avec Madrid, dans les années 80 : le coup de foudre, grâce au premier plan d'un film de Pedro Almodóvar. On voulait être là tout de suite et pour toujours.

Notre amour pour Madrid est né avec cette statue. Est-ce le film, ses personnages, tout ce qui s'y passe, ou cet ange qui depuis symbolise pour nous l'arrivée en ville ? 

L'Ange de la Victoire, sculpture de Federico Coullaut Valera, domine Gran Vía et calle de Alcalá, de la pointe du toit du Metropolis, depuis le début.

c/ Gran Vía # c/ Alcalá

iglesia del paticano

C'est un clown qui a créé ce lieu de culte qu'on pourrait croire consacré au seul rire. Mais cette secte n'a rien de monothéiste, elle loue aussi l'impertinence, l'insolence, l'extravagance... Leo Bassi a implanté son église "patolique" dans une ruelle du quartier populaire et cosmopolite de Lavapiés. Le dieu Pato (canard en castillan) y est prié toutes les semaines, par Leo Bassi lui-même. Une messe que les intégristes de tous poils n'auront pas !

NB : si vous estimez que cette soupe de canards ne vaut pas une messe, vous pouvez quand même visiter le lieu hors office, c'est un petit moment que vous garderez précieusement dans vos souvenirs...

travesía de la Primavera 3, Lavapiés, Madrid

Enseigne de l'Eglise du Patican à Madrid, quartier de Lavapiés
Le Pont d'Arganzuela, œuvre contemporaine signée par l'architecte Dominique Perrault qui traverse le Manzanares, à Madrid

madridRío

On revient de loin... La M 30 (une sorte d'autoroute qui coupait le centre de Madrid de sa partie sud, occupait tout l'espace ici, jusqu'il y a peu..

Madrid Río, c'est le nom que les autorités ont donné à une opération de rééquilibrage écologique aussi inattendue que bienvenue. Après des travaux pharaoniques, le route est devenue un tunnel et la zone ne se ressemble plus... A la place d'un périphérique où circulaient des milliers de voitures, les Madrilènes disposent d'un gigantesque espace vert, de dix kilomètres d’itinéraires piétons, de terrains de sport, de pistes de rollers et de skate, de jeux pour enfants, de bars et de terrasses, de fontaines, et d'une très belle promenade sur les berges du Manzanares...

Et le génie civil ancien a été intelligemment intégré à toutes ces nouveautés... On adore !

Ribera del río Manzanares 

TEATRO PAVóN

Un des rares bâtiments de Madrid de style Art Déco, commandé par Francisca Pavón à l'architecte Teodoro Anasagasti. Depuis son inauguration en 1925, c'est un important lieu de création.​

Après la Guerre Civile, il a vivoté, jusqu'à la fermeture dans les années 90. En 1999, la Compagnie Zampanó l'a rénové : la splendide façade a retrouvé ses motifs floraux et géométriques, ses terrasses "catalanes" et sa tour-horloge qui domine l'édifice.

Le bar du théâtre, très beau aussi, attire un mélange de gens du quartier et de zazous un peu olé olé et très fêtards !

c/ Embajadores 9, Madrid

Le Théâtre Pavon, dans le quartier de Lavapiés à Madrid
Danseurs de choti, lors de la fête de San Cayetano, dans le quartie de Lavapiés à Madrid

FÊTES DE SAN CAYETANO, SAN LORENZO ET VIRGEN DE LA PALOMA

Ces fêtes sont un des temps forts de l'année dans les traditions populaires (et religieuses) madrilènes. Du 1° au 15 août, les habitants des quartiers les plus populaires pavoisent les rues et sortent tables et chaises. On reçoit.

Processions, bals, concerts de rue... Les comités de quartier vendent limonade et sangria maison, et des couples de danseurs se baladent de rue en rue pour montrer à tous la grâce du chotis madrileño.  

Les célébrations de la Virgen de la Paloma remontent au 18° siècle. Elles ont évolué avec leurs époques, aujourd'hui elles mêlent heureusement le folklore et les DJ, les jeunes et les vieux, l'authentiquie et la pacotille. Et elles sont l'occasion pour toute une partie de la ville, encore aujourd'hui boudée par les touristes - qui ne savent pas ce qu'ils ratent - de se faire belle ! 

On adore Madrid au mois d'août !

Lavapiés, La Latina

EL ÁNGEL CAíDO

Paradoxe de ce pays qui a la religion gravée dans la peau, une statue dédiée à Lucifer... Sur un des carrefours du Parque del Retiro, pas dans une ruelle sombre ! 

Il s'agit en fait d'une fontaine qui représente l'Ange Déchu, au moment de son expulsion du Paradis, œuvre de Ricardo Bellver pour l'Exposition universelle de Paris de 1878.

Après l'expo, la Mairie de Madrid l'a rachetée et posée en plein passage de bonnes familles... Ce n'est jamais que du granit, du bronze et de la pierre, et c'est très beau !

glorieta del Ángel Caído

Parque del Retiro, Madrid

Statue de l'Ange déchu dans le parc du Retiro à Madrid
El Ángel caído
Échoppe de libraire dans la Cuesta de Moyano, à Madrid

CUESTA DE MOYANO

Une trentaine d'échoppes en bois consacrées à l'achat et la vente de livres d'occasion, des dernières nouveautés à des incunables de grande valeur, rares, ou des œuvres classiques à des prix très abordables.

Ce chemin piéton très pentu, qui fait partie de la ceinture du parc de Retiro, est aussi une très agréable promenade ombragée.

La foire aux livres permanente de Madrid, depuis 1925 !

À part les bouquinistes, on y va aussi pour les deux monuments qui président chacune de extrémités de la côte : un hommage à Pío Barroja, écrivain espagnol et une statue de Claudio Moyano, homme politique espagnol du 19° siècle qui a donné son nom à la rue, comme vous l'aurez compris.

CONDE DUQUE centre culturel 

On adore Conde Duque pour la vivacité et l'éclectisme de sa programmation ! Dans ses 60.000 mètres carrés, une salle de théâtre, un espace d'exposition, deux patios gigantesques qui l'été accueillent les Madrilènes pour du cinéma, des concerts, du théâtre, des afterworks branchés, etc.

c/ Conde Duque 11, Malasaña, Madrid

Porche d'entrée de Conde Duque, centre cuturel à Madrid
Façade du Ciné Doré, la cinémathèque espagnole à Madrid

ciné doré

La cinémathèque espagnole est installée dans un édifice splendide, dehors comme dedans, construit en 1923. Trois salles, dont la principale est une reconstruction à l'identique du Salon Doré original.

Du chef-dœuvre taïwanais au dernier primé du festival de Sundance, la programmation est faite de films rares ou anciens, de classiques, de cinéma d'auteur, toujours en VO, pour un ticket d'entrée modéré. 

c/ Santa Isabel 3, Lavapiés, Madrid

LA CASA
ENCENDIDA

Un autre centre culturel, un des plus vibrants de Madrid, où l'on passe souvent : expos d'artistes émergents, boutique de commerce équitable, concerts, performances, théâtre, cinéma (sur le toit)...

L'édifice est de style néo-mudéjar (1913) : 6000 mètres carrés d'installations, quatre étages et une immense terrasse où prendre un verre.

Ronda de Valencia 2, Lavapiés, Madrid

Façade de la Casa Encendida, centre culturel à Madrid
Ancien château d'eau à l'entrée de Matadero Mardrid

MATADERO
MADRID

Un ancien abattoir industriel de 165.415 mètres carrés, où l'on a cessé d'abattre des animaux en 1996. Un espace conçu comme un immense marché par l'architecte Luis Bellido en 1911. Un ensemble magnifique et remarquable qui à lui seul vaut la promenade vers le sud de Madrid.

L'abattoir s'est transformé, en 2008, en laboratoire de création : salles d'expos et de concerts, resto-bar, et une immense esplanade qui accueille un peu de tout et un peu tout le monde.... La municipalité a financé le projet. Résultat : un espace vivant de dialogue et d'échange d'idées sur la culture et les valeurs de la société contemporaine. On sur-kiffe !

plaza de Legazpi 8, Arganzuela, Madrid

museo sorolla

Ce petit musée présente l'œuvre d'un artiste qu'on ne connaissait pas, Joaquín Sorolla y Bastida, de la famille des impressionnistes. 

On trouve ses tableaux plutôt très beaux, et le musée en soi, la maison du bonhomme, dans les quartiers chics de Chamberí, est vraiment un endroit superbe, niché dans un jardin d'inspiraiton orientale.

Deux cents cinquante tableaux dans le salon, la salle à manger, et la décoration originale de la famille, éclectique. 

paseo General Martínez Campos 37, Chamberí, Madrid

Détail d'une peinture de Sorolla, avec trois enfants et une femme
Mur d'enceinte de la Tabacalera couvert de fresques, à Madrid

LA TABACALERA

Une ancienne fabrique de tabac investie par des artistes, des associations de riverains, des collectifs... qui ont su faire de cette immense superficie un lieu vraiment effervescent ! Culturel, citoyen et social. On y entre gratuitement, pour retrouver des amis, rencontrer des artistes en train de peindre, pour un concert, pour l'atelier vélos, le potager, les fanfares en répétition. Un lieu atypique, dans lequel on finit toujours par se perdre. 

c/ Embajadores 51, Lavapiés, Madrid

palacio de cristal

Ce n'est pas vraiment oublié... Mais on ne veut pas que vous ratiez un truc aussi beau et aussi fou !

Construite en 1887 sur les plans de Ricardo Velázquez Bosco pour accueillir une exposition sur la faune et la flore des Philippines (on ne rigolait pas avec les expos !), cette gigantesque serre est plongée dans un bassin plein de canards. Et est bordée par des châtaigniers d'Inde magnifiques qui le dépassent en altitude.

Le Palacio de Cristal est aujourd'hui géré par le Museo Reina Sofía qui y organise des expos et des événements. Et il est ouvert au public, évidemment !

Parque del Retiro, Madrid

Gros plan sur un mur du Palais de Cristal à Madrid
Intérieur du Palais de Velázquez à Madrid

PALACIO DE VELáZQUEZ

Un splendide pavillon caché dans le parc du Retiro, construit entre 1881 et 1883 à l'occasion de l'Exposition nationale minière par Ricardo Velázquez Bosco, celui du Palais de Cristal.

Des voûtes de fer et de verre qui permettent d'éclairer les salles naturellement, inspirées du Crystal Palace de Londres.

Pour les murs, des briques de deux couleurs, et des faïences de la Manufacture royale de la Moncloa.

Le Palais est géré par le musée Reina Sofía, qui y installe des expositions tout à fait intéressantes, et le plus souvent gratuites et désertes !

museo del romanticismo

Un cadeau bling-bling de la capitale de l'Empire... Il nous parle de la vie culturelle, politique et quotidienne du Madrid Romantique. C'est l'ancien palais du Marquis de Matallana, construit en 1776, qu'on visite comme on visiterait une maison (de riches) : salle de danse, salons, fumoir, boudoir... Une collection de peintures, de mobilier et d’arts décoratifs du 19° siècle. Et une quarantaine de pianos ! Et le pistolet avec lequel le dramaturge Mariano José de Larra s'est suicidé. Romantique, on vous dit !

c/ San Mateo 13, Chueca

Salon dans le Musée du Romantisme à Madrid
Façade du Palais de Cibeles à Madrid

cibeles

Pour être complet : CENTROCENTRO CIBELES DE CULTURA Y CIUDADANÍA. 

Arts et cultures, réflexion critique et citoyenne, expositions, ateliers, conférences, concerts. Aujourd'hui, on considère que c'est le troisième centre culturel et muséal madrilène. Cibeles offre aussi au visiteur un salon tout coloré, deux restaurants et une terrasse panoramique !

Cette ancienne poste est un lieu emblématique de Madrid, qu'on doit aux architectes Antonio Palacios et Joaquín Otamendi : 12.207 mètres carrés de marbre inaugurés par Alfonso XIII en 1919. La mairie s'y est installée en 2011.

plaza de Cibeles 1,  Madrid

CíRCULO DE BELLAS ARTES

Ce bâtiment est magnifique, une excentricité art déco digne d'une fin d'Empire, un qui ne doute de rien, terminée en 1926 par l'architecte Antonio Palacios (il n'était pas seul). Expos, spectacles, conférences, ateliers... une pièce maîtresse de la vie culturelle madrilène. Un bar renversant, presque intimidant dans sa majesté, la sculpture merveilleuse de Moisés de Huerta, El Salto de Léucade . Et sur le toit une terrasse avec vue sur Madrid, resto et bar compris... Clientèle un peu bling-bling.

c/ Alcalá 42, Cortes

Façade art déco du Cercle des Beaus-Arts à Madrid
Intérieur de la coupole de la chapelle San Antonio de la Florida, peinte par Goya

PARROQUIAS DE SAN ANTONIO DE LA FLORIDA Y SAN PIO X / GOYA

Pour voir du Goya dans son jus, y a pas mieux ! C'est ici que repose le corps du génial peintre (sans sa tête, et ça, personne ne semble savoir pourquoi). Et c'est aussi le seul endroit au monde où on peut admirer une œuvre de Goya là où elle a été créée. C'est magnifique, bien sûr ! Une des plus séduisantes créations de Goya : fraiche, sensuelle, lumineuse, amalgame de sentiments pieux et profanes. Et quand on est comme nous fan de Goya, c'est un moment suspendu...

Bizarrement, cette chapelle n'attire pas les foules, alors que l'accès est gratuit et que les peintures sont vraies de vrai ! Du coup, c'est aussi un moment de sérénié que nous offre la ville...

paseo de Florida 5, Madrid

La récupération de la mémoire historique

En 2006, le Congrès espagnol adoptait enfin la "Loi pour que soient reconnus et étendus les droits et que soient établis des moyens en faveur de ceux qui ont souffert de persécution ou de violence durant la Guerre Civile et la Dictature." Deux ans plus tard, Mariano Rajoy annonce : "Pas un seul euro du Trésor public pour récupérer le passé." (20 minutos, 22.02.2008)

Depuis le milieu des années 1990, la vague mémorielle submerge la vie politique, des voix s'élèvent pour réclamer un retour critique du pays sur son passé et refuser la vision de la Guerre Civile comme un conflit dont tous les Espagnols seraient également coupables. Et pour exiger la condamnation officielle du régime franquiste et la reconnaissance de ses victimes. 

Derrière cette loi, il y a pour des milliers de familles l'espoir de retrouver leurs morts, les identifier et leur offrir une sépulture. Et pour d'autres, l'espoir de retrouver leur enfant volé...

Tous les jeudis soir, une poignée de manifestants, pour la plupart âgés, se réunissent pour exiger l'application de cette loi fondamentale pour la réconciliation. Et ils sont ravis d'accueillir des étrangers dans leurs rangs ! 

manifestation tous les jeudis soir, depuis 2010, Puerta del Sol

Portraits de personnes disparues sous la dictature de Franco
Façade intérieure d'une corrala à Lavapiés

une corrala

Une corrala, c'est un immeuble typique de l'architecture madrilène traditionnelle, avec de longs balcons communs construits autour d'une cour centrale ; la classe ouvrière était autrefois parquée dans ces bâtiments, qu'on a construits jusqu'au 19° siècle. Aujourd'hui, ils font partie du patrimoine. Il en subsiste 500.

plaza Agustín Lara # c/ Mesón de Paredes, Lavapiés 

Iglesia de la Buena Dicha

Voici un bâtiment moderniste très intéressant, construit en 1917. Remarquable, la façade qui mêle envolées gothiques et citations mudéjares. L'intérieur, parfaitement restauré, cache une belle chapelle à la Vierge de la Miséricorde, un ensemble sculpté du 17° siècle.

L'église occupe la place d'un hospice du même nom, qui acceuillait pauvres et malades depuis 1594, ce qui ne lui a pas évité d'être rasé à la fin du 19°.

C'est ici que fut soignée, puis enterrée, Manuela Malasaña, martyre du soulèvement du 2 mai contre les troupes de Napoléon, et qui a donné son nom au quartier. 

calle de Silva 21, Malasaña, Madrid

Intérieur de la coupole bleu ciel de l'Eglise de la Buena Dicha à Madrid
Casa de Campo et skyline de Madrid à l'arrière-plan

Teleferico

Il  n'y a aucune raison de vous rendre à l'extrémité ouest de Madrid, plus loin que la rivière Manzanares, en plein milieu de Casa Campo, le poumon de Madrid. En été, c'est désert et désertique ! Mais nous, on s'est perdus du côté de la Moncloa et on est passés devant la station côté ville du Téléphérique de Madrid. Il faisait torride, on n'en pouvait plus de marcher... 

Finalement, La balade est sympathique : Madrid de haut (jamais plus de 40 mètres) et de loin. On survole des vergers, des faubourgs, une autoroute, un parc d'attraction; au chemin retour, on zoome sur le Palais Royal, la Almudena... C'est à faire ! 

paseo Pintor Rosales

Real Jardín Botánico

Il y a des trucs incroyables mais aussi des oignons... Mais quel beau jardin ! Peu de touristes, calme, fraicheur... Six mille plantes venues pour la plupart de la région mediterranéenne (question de climat...).

Il a été créé en 1781 pour Carlos III, comme ça vous le savez. (N'oubliez pas !)

En visite guidée, on apprend plein de trucs marrants et sérieux sur nos amies les plantes, et une fois qu'on y est, on peut rester autant qu'on veut…

plaza Murillo 2, Madrid 

Palmier et statue dans le Jardin botanique de Madrid

Mercado San Fernando calle de los Embajadores 41, Lavapiés, Madrid  

C'est notre mercado préféré ! Il a vraiment fait peau neuve, après une longue période de fermeture pour travaux, sans se couper de ses racines...

Ici, on trouve un tas de stands qui proposent des aliments de qualité, sains, bios, sans gluten, etc. Et des cosmétiques qui respectent les mêmes chartes.

Quelques bars, des stands de livres au kilo, de l'artisanat... San Fernando suit le modèle d’autres marchés couverts du vieux Madrid : la cohabitation heureuse de commerces traditionnels et d'échoppes avant-gardistes. SI vous avez de la chance, comme nous, vous tomberez peut-être sur une session de danse ! Ce marché s'est bien hypsterisé...

Église San Antonio de los Alemanes

Vue de dehors, cette église n'a vraiment rien pour elle. Mais entrez... C'est la Chapelle Sixtine à Madrid ! Une ellipse construite entre 1624 et 1633, plutôt petite, couverte 40 ans plus tard de fresques de Luca Giordano, Juan Carreño de Miranda et Francisco Ricci, qui racontent la vie et le miracle de saint Antoine de Padoue. L'église fait partie d'un ensemble hospitalier qui accueillait les Portugais pauvres de  Madrid. À l'indépendance du Portugal, elle est passée aux Allemands pauvres.

Visites le matin.

corredera Baja de San Pablo 16, Madrid

Plafond fresque de l'Église San Antonio de los Alemanes à Madrid
Arcade du viaduc de Ségovie vue d'en dessous

viaduc de ségovie

Trois voûtes de 35 mètres sous lesquelles passe la rue de Segovia. 

Ce pont qui relie le Palais Royal à la Basilique de San Francisco El Grande aurait pu être de style baroque, ou quelque chose du genre. Mais non, il a pris la place d'un autre ouvrage d'art depuis pas plus tôt que 1931.

Il est superbe, grandiose, surtout vu du dessous. Pedro Almodóvar l'a filmé : pour Talons aiguilles, pour Matador et pour Les amants passagers.

Du dessus, il offre de magnifiques vues sur l’ouest de Madrid et la Casa de Campo.

c/ Bailén # c/ Segovia, La Latina, Madrid

FUNDACIÓN FRANCISCO GINER DE LOS RÍOS 

En Espagne, l'école et l'église... Franciso Giner de los Ríos (1839 -1915) est le fondateur de l'Institution Libre d'Enseignement. Et un personnage qui a eu une influence sur l'intégration en Espagne des idéaux libéraux des Lumières, du radicalisme laïque français, dont s'inspireront les intellectuels républicains. C'est bien, mais ce qui nous intérsse surtout, c'est l'architecture extraordinaire du siège de sa fondation ! 

Façade de la Fondation Giner de los Ríos

On ne vous a pas dit de ne pas aller au Prado et au Reina Sofia. Mais tous les guides en parlent et on ne va pas réécrire l'histoire... Donc, oui, il faut y aller ! Et il ne faut pas bouder ses classiques ! Pour l'architecture et l'urbanisme du 16° siècle : la Plaza Mayor; pour l'art ancien : le fabuleux Museo del Prado; pour l'art moderne : le Centro de Arte Reine Sofía et CaixaForum; pour les deux à la fois : le Museo Thyssen-Bornemisza; pour les bondieuseries : la Catedral de la Almudena; pour le sport cruel : la Plaza de Toros de las Ventas; pour des tapas entre touristes (dans un cadre exceptionnel) : le Mercado de San Miguel; pour l'opéra : le Teatro Real; pour un chef-d'œuvre de l'architecture ferroviaire du 19° : la gare d'Atocha; pour les puces et l'ambiance marché du dimanche : le Rastro; pour Prince et Princesse : le Palais Royal; pour les antiquités égyptiennes : le Templo de Debod; pour les éventails et les castagnettes en plastique : la Puerta del Sol.; pour la détente et la drague : le parc du Retiro.

Vous ne direz pas qu'on vous l'avait caché !

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