Viaduc de Ségovie
La Latina
Trois voûtes de 35 mètres sous lesquelles passe la rue de Segovia.
Ce pont construit pour relier le Palais Royal à la Basilique de San Francisco El Grande aurait pu être de style baroque, ou quelque chose du genre. Mais non, il a pris la place d'un autre ouvrage d'art depuis pas plus tôt que 1931.
Il est superbe, grandiose, surtout vu du dessous.
Du dessus, il offre de magnifiques vues sur l’ouest de Madrid et la Casa de Campo.
LA LÉGENDE NOIRE DU VIADUC DE MADRID
Ce pont est une des réalisations les plus importantes de la capitale dans le domaine de l'ingénierie civile. Son histoire commence en 1874, elle est traversée par le mystère et quelques tragédies.
On dit que le premier suicide a eu lieu une semaine après son inauguration, le second huit semaines après son ouverture au public... Le mouvement ne s'est jamais arrêté. Un des cas les plus connus est celui d'une jeune fille de bonne famille qui, en 1875, a sauté du pont, de désespoir de ne pas pouvoir épouser son amoureux, un ouvrier du quartier pauvre de Carabanchel. Sauf que la robe à crinoline, baleines et froufrous se transforma en parachute qui amortit sa chute. Une autre version veut qu'elle fut retenue par un arbre. Allez savoir... La demoiselle s'est quand même cassé une cheville et ses parents finirent pas bénir son union contre-nature.
La légende du Viaduc est remplie de suicidaires et de curés qui couraient derrière eux pour leur donner l'extrême onction; d'estropiés, d'homicides nocturnes aussi... À la fin du 19° siècle, on a commencé à voir des croix noires peintes sur les piliers du pont, on n'a jamais su à qui on les devait.
Dans les années 90, on ne comptait plus le nombre de suicidés. Aujourd'hui, les deux rives du pont sont bordées par deux épais murs de verre qui empêchent toute tentative de saut.

au dessus : c/ Bailén | en dessous : c/ Segovia, Madrid